QUESTIONS
PRATIQUES

Quelle doit être la fréquence de renouvellement des semelles ?
Il est recommandé pour le suivi de l’enfant ou de l’adolescent de programmer au moins une consultation par an, sauf en cas de changement de pointure qui pourra entrainer une deuxième consultation au cours de la même année. Avant 16 ans, les semelles peuvent être remboursées 2 fois au cours d’une même année.
Pour l’adulte (à partir de 16 ans), les semelles peuvent être renouvelées une fois par an à date anniversaire de la précédente paire. Suivant le mode de vie, l’activité et la précaution de chacun, elles ont une durée de vie allant d’un an à plusieurs années. Elles sont à renouveler si elles sont déteriorées ou si le motif de consultation évolue (nouvelles douleurs, nouveautés sur les examens complémentaires…).
Comment puis-je entretenir mes semelles ?
Vos semelles sont fabriquées avec des matériaux imputrescibles, elles n’ont donc pas besoin d’être nettoyées très souvent. Néanmoins, elles sont lavables à l’eau tiède avec un chiffon ou une éponge humide et un peu de savon, sans trop les mouiller.
Laissez-les ensuite sécher à l’air ambiant, surtout pas à proximité d’une source de chaleur (radiateur, au coin du feu, en plein soleil…), cela risquerait de les endommager. Les semelles ne sont pas lavables en machine. Attendez qu’elles soient complètement sèches avant de pouvoir les porter à nouveau.
Il est conseillé de sortir de temps en temps ses semelles des chaussures le soir afin de les laisser respirer durant la nuit pour éviter les mauvaises odeurs et l’humidité.


Dois-je porter mes semelles tous les jours ?
Les semelles sont efficaces lorsqu’elles sont portées, lors du mouvement (marche, course) ou en station debout. Plus elles sont portées, plus leur efficacité sera donc ressentie. Malgré tout, certaines corrections posturales induisent une rémanence, qui permet de conserver à moyen terme certains effets positifs de correction de la posture sans semelles.
Quelles chaussures choisir pour mes enfants ?
L’enfant qui ne marche pas encore n’a pas besoin de chaussures, elles ne servent qu’à protéger les pieds du froid ou du soleil. Privilégiez donc un chausson très souple ou des chaussettes afin de l’habituer à avoir quelque chose aux pieds.
Pour favoriser le développement musculo-squelettique du pied ainsi que la stabilité et la coordination de l’enfant, il est recommandé lors des premiers mois de la marche de laisser votre enfant au maximum pieds nus sur différentes surfaces. Si le pied doit être protégé lors de la marche en extérieur, il faut privilégier un chaussant suffisamment souple à l’avant pied pour favoriser la propulsion, et sans voûte plantaire intégrée qui pourrait entraîner une « paresse » des muscles de la voûte plantaire.
A partir de l’âge de l’entrée à l’école maternelle, les conseils précédents s’appliquent toujours mais la chaussure idéale pourra en plus avoir un contrefort légèrement plus rigide, et une semelle un peu épaissie au talon (les douleurs aux talons sont fréquentes chez l’enfant et l’adolescent, attention aux chaussures trop plates et molles).
La pointure change rapidement, il vaut mieux choisir un modèle avec une petite marge en longueur, pour ne pas que les chaussures soient rapidement trop courtes. Il faut pouvoir passer un index entre le talon et l’arrière de la chaussure lorsque l’enfant est debout, les orteils ne doivent pas pousser les bords de la chaussure.
La chaussure doit pouvoir être fermée avec un velcro, des lacets ou une lanière.


Conseils de base pour choisir ses chaussures.
Une certaine aisance de mouvement dans les chaussures est nécessaire. Une bonne chaussure pour un adulte sera de construction solide, avec un bon contrefort, un cambrion rigide et une hauteur de talon allant de 1 à 4 cm maximum. Tout compromis dans la qualité des chaussures ou le volume chaussant pourra diminuer l’efficacité des orthèses.
Il n’est pas nécessaire de prendre une pointure de plus lorsqu’on porte des semelles. Si la chaussure possède une semelle interne amovible, la semelle orthopédique viendra en remplacement de celle-ci et ne modifiera que très peu le volume chaussant. S’il n’y a pas de semelle amovible, c’est la semelle orthopédique qui devra s’adapter (choix de matériaux plus fins, plus souples, demi semelles…).
Le moment idéal pour aller essayer des nouvelles chaussures est en fin d’après-midi, lorsque les pieds sont plus sensibles et ont leur volume maximal.
Lors de la pratique sportive, notamment la course et la randonnée, le pied peut s’allonger et s’élargir pour occuper un volume d’environ une pointure supplémentaire au cours de l’activité. C’est pourquoi il est recommandé de choisir un modèle allant de 0,5 à 1,5 pointure supplémentaire par rapport à la pointure habituelle. Dans de rares cas de compétition très longue distance ou en conditions extrêmes, cette différence pourra varier jusqu’à 2 ou 3 pointures supplémentaires.
Les appareillages peuvent-ils me faire mal ou me gêner ?
Il peut y avoir un temps d’adaptation propre à chacun lors de la mise en place du traitement. Il varie en fonction de la sensibilité du patient et de chaque correction. Certaines personnes sentiront l’effet positif dès le premier jour, avec un confort immédiat. Pour d’autres, une gêne lors des premiers jours peut survenir. Elle est normale mais doit s’atténuer de jour en jour.
Une douleur ou une gêne au-delà de 15 jours de port des semelles ou de l’appareillage doivent amener à une visite de contrôle anticipée pour régler ce problème.


Que faut-il amener le jour du bilan podologique ou postural ?
Veillez à adopter une tenue confortable, car un bilan postural peut nécessiter l’observation des jambes ou du dos, ainsi que divers tests et manipulations.
Pensez à apporter les examens complémentaires (radio, échographie, scanner…) réalisés dans le cadre de la prise en charge de votre pathologie. Des radios du bassin et du rachis, même un peu anciennes, sont souvent utiles.
Vous pouvez également apporter 2 ou 3 paires de chaussures pour en observer l’usure et permettre de faciliter le choix des matériaux qui composeront les semelles.